Derghal Abdeldjebbar est né le 7 février 1928 à Hidoussa à l'est Algérien. Il avait perdu son père en 1935. étant l’aîné de sa famille, il devait prendre en charge toute sa famille. Il avait travaillé durement malgré son jeune âge. Il avait fréquenté une école coranique. Il gagnait sa vie à l'époque coloniale en coupant le bois de la forêt et le vendait au marché. Ce bois était utilisé par la population pour se réchauffer ou préparer à manger. Il prenait de grands risques malgré la loi forestière des autorités coloniales qui interdisait cela.

Il s'était marié à l'âge de 16 ans avec Hadja Drifa ; une femme courageuse qui avait beaucoup aidé la révolution Algérienne.

Le défunt Abdeldjebbar a été interpellé par les gendarmes Français suite à une dénonciation d'un traître sous motif qu'il soutenait les fellagas. Lors de son arrestation, les gendarmes n'étaient pas sûrs de son identité puisqu'il cherchait un dénommé Djebbar alors que le défunt leur a dit que son prénom était Abdeldjebbar. Il a été relâché. Il est revenu chez lui à Hidoussa pour faire un adieu à sa famille et il est parti au maquis pour rejoindre les fellagas avec El Hadj Lakhdar.

La maison du défunt Abdeldjebbar à Hidoussa était un lieu de repos et de convalescence pour les moudjahidines jusqu'à un jour de printemps en 1956. Ce jour-là, la famille DERGHAL s'était réveillée par le bruit des militaires Français qui avaient encerclé la maison à la recherche du défunt Abdeldjebbar. Mais heureusement qu’ils ne l'avaient pas trouvé ni même trouvé les moudjahidines. Une rumeur s'était répondue que l'armée Française avait tué le défunt Abdeldjebbar. Un communiqué des fellagas de la région de Nefla annoncé par leur leader Ali Nmer avait dénoncé cette rumeur et avait même organisé un dîner dans la maison familiale de Derghal Abdeldjebbar. Ce dernier avait envoyé un message à sa femme pour préparer un dîner pou 30 moudjahidines. Ils étaient venus dîner et étaient remontés au maquis à l'aurore. Les militaires français avaient eu cette information et ils étaient revenus à la maison familiale et ils avaient décidé de déplacer la famille Derghal dans la région de Ouled Si Mhaned à Merouana.

La femme du défunt Hadja Drifa avait beaucoup aidé la révolution Algérienne en collectant les dons, les médicaments, les vêtements qu'elle envoyait aux moudjahdiines.

En 1958, le défunt Abdeldjebbar a été envoyé en mission en Tunisie avec le groupe de Hadj Lakhdar. Lors de son retour en Algérie, il avait perdu beaucoup des compagnons. Il était arrivé dans la wilaya 1 en compagnie juste du moudjahid Salah. Il s'était déplacé dans la région 4 de Barika où il devint membre de la compagnie du chef de Wilaya. Il avait intégré par la suite le groupe de commandos de Wilaya et passa de grade de djoundi au grade de caporal. Il échelonna respectivement les grades hiérarchiques pour arriver au grade d'aspirant. Il avait intégré la première cellule de la sécurité militaire Algérienne.

Après l'indépendance, Il partit en Egypte pour une formation à l'Académie militaire du Caire, de 1963 à 1964, pour réintégrer par la suite les rangs de l'ANP comme officier dans différentes unités de l'ANP à Batna puis Saïda.

En 1970, le défunt Abdeldjebbar avait pris sa retraite. Il avait acheté par paiement en plusieurs fois, un petit terrain à Batna et avait lancé un business manuel en fabriquant les parpaings facilitant la fabrication des maisons.

Il était même membre d'une association pour aider les nécessiteux et régler les problèmes civils de la population. Il avait même lancé avec son compagnon d'armes Hadj Lakhdar et d'autres, le projet de la grande mosquée de Batna « Premier novembre ». L'endroit choisi était un aéroport militaire Français que les colonisateurs utilisaient pour bombarder la population Algérienne. Le défunt Abdeldjebbar et ses compagnons collectaient les dons lors des fêtes religieuses comme l'aïd EL Fitr et El Aïd EL Adha et lors des fêtes nationales. Cette délégation se déplaçait dans différentes wilayas comme Tlemcen, Oran, Alger et d'autres villes pour parler de ce projet et chercher un financement.

Le 30 mai 1997 à 13h10, décéda le moudjahid Derghal Abdeldjebbar suite à une longue maladie. Il l’avait combattu pendant deux longues années avec courage et volonté mais l'heure de vérité sonna.

Plusieurs personnalités du mouvement national et ses compagnons d'armes qui ont assisté à ses funérailles, après avoir entendu l'annonce de cette nouvelle au journal de 20h à la télévision Algérienne. D'ailleurs monsieur Mohamed Cherif Abbas, l'actuel ministre des moudjahidines s'est déplacé pour réconforter les enfants du défunt.

www.derghal.com
Source: ALGERIA ISP
Mise à jour le Vendredi, 05 Juillet 2013 07:43